Villes, territoires et environnements
Les recherches reprises dans cet axe s’intéressent à la production et l’appropriation de l’espace et portent, plus particulièrement, sur les processus de co-transformation qui lient la matérialité des espaces, les infrastructures y comprises, aux acteurs qui occupent ces espaces, se les approprient ou les critiquent.
Ce deuxième champ d’études, très investi par le CESIR, comporte, d’une part, les recherches menées sur la mobilité, dans des sociétés de plus en plus polychrones et médiatisées où mobilité et ancrage semblent en tension, avec la constitution d’un pôle de recherche et d’échange qui rassemble non seulement nos membres, mais également, de façon informelle et ouverte sur l’extérieur, d’autres chercheurs et praticiens concernés par ce thème.
Il y a, d’autre part, les recherches menées sur la territorialité entendue au sens large du terme, comprenant le rapport entre les quartiers, l’habitat et le travail de quartier par exemple, ou encore, l’espace public et les tensions qui existent entre, d’un côté, les projets immobiliers et travaux d’infrastructure et, de l’autre, les habitants, les usagers, les occupants et leurs attachements à des territoires interstitiels et/ou vernaculaires (ce ladite “nature” de la ville).
Au vu de ces cas et projets, il est évident que le thème « ville, territoires et environnements » croise celui de « l’action publique ». Celle-ci participe à la production de l’espace anthropisé, car elle associe pouvoir public, corps techniques, usagers, associations et autres acteurs privés. Il est impossible d’étudier le travail de quartier, les projets immobiliers ou la mobilité sans en passer par une analyse des politiques urbaines menées par les autorités publiques.
C'est pourquoi nous étudions de près les référentiels qui portent l’action publique et la transforment (tels la participation, la mixité sociale, la gouvernance, la durabilité, le partage de l'espace public), ainsi que le jeu des acteurs, issus de champs différents, qui la construit, parfois en se confrontant les uns aux autres. Nous nous intéressons aussi aux effets de l'action publique, y compris dans la quotidienneté, la temporalité et la matérialité des espaces et de ses usages.
En outre, se niche dans les énumérations précédentes, un intérêt pour le troisième axe qui porte sur les « Intersectionnalité, identités et expériences minoritaires ». En effet, il est difficile d’étudier le rapport différencié à la mobilité ou le travail communautaire mené dans les quartiers populaires, sans s’intéresser aux migrations et aux relations interculturelles, de façon large, ou aux jeunesses urbaines, de façon plus restreinte. Mais le troisième axe ne se réduit pas pour autant à ces terrains-là.
La dynamique de recherche de ce programme est nourrie entre autres par les activités menées dans des groupes de travail et de réflexion plus circonstanciés