THÈSE DE DOCTORAT
Cette thèse s’intéresse à trois espaces implantés entièrement ou partiellement à Bruxelles, où se manifeste la volonté de créer un système alimentaire durable et juste : une association d’éducation permanente, « Rencontre des Continents » ; un mouvement fédérateur en agroécologie, « Agroecology in Action » ; et un ensemble de recherches-actions (s’étalant de 2015 à 2018) financées par Innoviris (Institut bruxellois de soutien à la recherche) dans le cadre de « l’action Co-create ». En examinant les traces laissées par les actions qui y ont émergé, et en premier lieu celles qui visent à penser un système alimentaire durable et juste, la thèse identifie un glissement dans le temps et dans la pensée des acteurs, entre l’alimentation comme support d’un changement axé sur le possible, et l’alimentation comme simple aspect d’un appel plus global à la transition pensée comme changement nécessaire. Les termes de systémique, verrous, alternatives, complexité, résilience passent alors au premier plan pour constituer l’appel à un grand changement urgent et nécessaire. La thèse analyse ce qui fonde l’impératif de transition considérée comme discours de changement social: en quoi consiste cette transition et que fait-elle à l’activité des trois espaces étudiés ? Comment la Science y règne-t-elle ? À partir de quels rapports entre sciences « sociales » et sciences « dures » se forme-t-elle ? Quels rapports temporels y sont impliqués ? Comment les abstractions systémiques infléchissent-elles l’action ?
Promotion et accompagnement : Durant l’année écoulée, la doctorante a rencontré à plusieurs reprises ses deux promoteurs afin de systématiser l’organisation du matériau empirique, d’établir la table de recherche et d’affiner les hypothèses. À la rentrée 2020, une première partie de la thèse a été rendue aux promoteurs qui organisent maintenant une rencontre avec le comité d’accompagnement pour décembre 2020.