Juliette Woitchik
Assistante - chercheuse en ESPO à l’Université Saint-Louis depuis septembre 2016 et membre du CESIR.
Juliette est diplômée d’un master en anthropologie à l’Université libre de Bruxelles (2015) ainsi que d'un master de spécialisation en droits de l’homme à l’Université Saint-Louis - Bruxelles (2016). Suite à un de ses mémoires portant sur la valorisation culturelle des populations amérindiennes du sud du Brésil au sein d’une université fédérale brésilienne, liant entre autres des questions d’éducation, d’interculturalité et de lutte politique, elle a débuté sa thèse de doctorat sous la codirection de Benedikte Zitouni (USL-B) et Marisol de la Cadena (UCDavis).
Cette thèse en anthropologie de l'environnement part d'une enquête sur les relations, tant matérielles que spirituelles, entre les communautés/populations vivant au bord du fleuve Rio Doce, et le fleuve dans la région de Espirito Santo, Brésil. Ce lieu a été l'objet de fortes contaminations en métaux lourds suite au désastre de « Mariana/Samarco» : la rupture d'un barrage minier le 5 novembre 2015 déversant ses boues toxiques dans le fleuve jusqu'à l'Océan Atlantique, engendrant des conflits quant à la responsabilité et aux « compensations » proposées aux victimes. Ces dernières sont peu satisfaites de ces processus proposant principalement des solutions techniques et monétaires, qui s’avèrent en décalage avec la réalité du terrain. C’est pourquoi l’idée est de mettre en tension les usages de l'eau et les conflits qui en découlent, de voir comment revendiquer les rapports au non-humains sur les scènes juridiques et politiques suite au désastre et surtout, de découvrir et raconter des manières de vivre dans un environnement toxique.