Extraits de l'ouvrage "Terre des villes" dans la revue La mauvaise herbe
Le double numéro de La Mauvaise Herbe vient de paraître !
L’Université Populaire d’Anderlecht a consacré un double numéro de sa revue La Mauvaise Herbe à l’alimentation durable. Mêlant les analyses académiques aux retours de terrain (aide alimentaire, éducation permanente, projets citoyens), les 14 contributions qui composent le dossier interrogent les conditions d’éclosion d’un modèle de production et de distribution alimentaires qui soit à la fois susceptible de relever les défis environnementaux actuels, et réellement conçu pour satisfaire les besoins de tou·te·s.
Reterritorialiser les luttes, entre ville et campagne
Comme préambule à ce chapitre qu’il reste à (faire) écrire, La Mauvaise Herbe a placé, au cœur de ce dossier, deux contributions qui réhabilitent des patrimoines (et matrimoines) négligés : le maillage historique des potagers bruxellois et la mémoire semencière de nos régions. En dénonçant les facteurs qui compromettent la survie de terres maraîchères et de potagers collectifs, lesquels résistent mal au fantasme politique de la « ville durable », Livia Cahn, Chloé Deligne, Noémie Pons-Rotbardt, Nicolas Prignot, Alexis Zimmer et Benedikte Zitouni invitent à replacer ces espaces d’autonomie, de lutte et de transmission en dehors des récits productivistes et paternalistes courant sur l’agriculture urbaine. Didier Demorcy évoque quant à lui la longue histoire qui nous lie aux céréales, et plaide, à rebours des routines de sélection de l’agriculture conventionnelle, pour la création d’une filière semencière paysanne et le renouvellement des relations ville-campagne.