Carte blanche dans Le Soir : "Internés, confinés... réinsérés ?" Yves Cartuyvels, Nicolas Marquis et Sophie De Spiegeleir : effets de cette crise sur les auteurs d’infractions internés
La crise sanitaire du COVID-19 a permis d’attirer l’attention sur diverses populations en situation de vulnérabilité professionnelle ou sociale, mais jusqu’à présent, les personnes internées, souvent extrêmement marginalisées, n’ont pas profité d’un tel regain d’intérêt. C’est pourquoi, grâce aux informations précieuses transmises par de nombreux professionnel-le-s, Yves Cartuyvels, Nicolas Marquis et Sophie De Spiegeleir ont tenté de rendre compte de quelques effets de cette crise sur une population dont on ne parle pas souvent : les auteurs d’infraction internés.
L’internement des auteurs d’infraction reconnus atteints d’un trouble mental est régi par la Loi du 5 mai 2014 relative à l’internement des personnes, entrée en vigueur le 1er octobre 2016. On compte aujourd’hui en Belgique plus de 3500 personnes internées. Une centaine d’entre eux sont encore hébergés en annexe psychiatrique de prison, dans l’attente d’un transfert vers un lieu de placement afin d’entamer le « trajet de soins ». Celui-ci se déroule généralement par étapes, le placement en institution fermée précédant un placement plus souple dans le cadre d’une libération à l’essai, dernier sas avant la libération définitive.
Ce parcours d’internement des auteurs d’infractions est « mis sur pause » depuis l’annonce du confinement à la mi-mars 2020. Entre le retour de la blouse blanche, les portes qui se (re)ferment, la place est à l’attente et à la créativité pour les professionnel-le-s comme pour les personnes directement concernées…
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