Maryam Kolly et les autrices du livre collectif "HERstory" lauréates du prix littéraire Grenades RTBF - SCAM2024

L’ouvrage collectif HERstory, dirigé par Maryam Kolly, et qui donne la parole à Salwa Boujour, Maja-Ajmia Yde Zellama, Manal Yousfi, Souhaïla Amri, Fatima-Zohra Ait El Maâti, Samira Hmouda, Malika Hamidi, Benedikte Zitouni et Nadia Fadil, a été récompensé par le jury Grenades.
Ce livre a marqué les membres du jury lors de cette 3ème édition 2024, et s'est vu décerner le prix Grenades-Scam. Dans le cas de cet ouvrage, le jury a rencontré " des femmes déterminées, rassemblées dans un livre racontant leurs vécus, multiples et étonnants. " Dans un article de RTBF Actu, les membres du jury ont précisé la raison de leur choix, en ajoutant :
"Nous remettons ce prix à ce livre parce qu’il nous ouvre les yeux sur la diversité des féminismes, en mettant avant une jeunesse issue de l’immigration qui prend les rênes de sa vie publique. En se positionnant en tant que femme, en Belgique, et en se réappropriant sa féminité avec ses propres codes, cette jeunesse occupe le devant de la scène médiatique sous ses propres conditions", a expliqué le jury.
Les autrices présentes ont expliqué avoir voulu montrer ce qu’était l’intersectionnalité dans un contexte belge. L’importance d’avoir donné la parole à différentes générations de femmes a également été mise en avant. "Nous sommes là, plus que jamais, parce que d’autres femmes ont lutté avant nous."
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Accéder au site de l'éditeur (Parution 5 mai 2023 – Editions La lettre volée)
Comment des jeunes femmes issues des mondes musulmans jouent-elles de leur image sur les réseaux sociaux pour construire leur identité féminine et raconter une histoire émancipée du poids des traditions patriarcales ? Ce livre rassemble des récits de féministes minoritaires du début du vingt-et-unième siècle en Europe. À travers des auto-ethnographies de la sororité, l’ouvrage répond à un objectif : celui de réécrire l’histoire du point de vue des dominées – en mettant l’accent sur l’utilité des images à cette fin. Un terme issu des sciences sociales anglo-saxonnes traduit ce geste que l’on reprendra à notre compte ici, en disant que l’ensemble des contributrices sont ici les instigatrices d’une HERstory iconique intersectionnelle et décoloniale.
Comment des jeunes femmes issues des mondes musulmans jouent-elles de leur image sur les réseaux sociaux pour construire leur identité féminine et raconter une histoire émancipée du poids des traditions patriarchales ? Ce livre rassemble des récits de féministes minoritaires du début du vingt-et-unième siècle en Europe. À travers des auto-ethnographies de la sororité, l’ouvrage répond à un objectif : celui de réécrire l’histoire du point de vue des dominées – en mettant l’accent sur l’utilité des images à cette fin. Un terme issu des sciences sociales anglo-saxonnes traduit ce geste que l’on reprendra à notre compte ici, en disant que l’ensemble des contributrices sont ici les instigatrices d’une HERstory iconique intersectionnelle et décoloniale.
Contributions de Salwa Boujour (journaliste multimédia, assistante chargée d’exercices à l’ULB, conférencière et formatrice), Maja-Ajmia Yde Zellama (réalisatrice, directrice de casting, DJ, event-manager et travailleuse sociale), Manal Yousfi (fonfatrice de la plateforme Sœur Muz qui concerne les femmes musulmanes), Souhaïla Amri (coordinatrice de projets socio-culturels à Ras El Hanout et chargée de formations chez TYN), Fatima-Zohra Ait El Maâti (artiste, programmatrice d’art et curatrice), Samira Hmouda (curatrice et manager culturelle), Malika Hamidi (enseignante suppléante du cours Islam en Europe contemporaine du Master en Sciences Politiques à l’Université libre de Bruxelles), Benedikte Zitouni (sociologue à l’Université Saint-Louis de Bruxelles), Nadia Fadil (Professeur au département d’anthropologie culturelle et sociale à la Katholieke Universiteit Leuven).
Maryam Kolly est sociologue, enseignante-chercheuse à l’USL-B, membre du GECo à l’ULB et conférencière à l’École de Recherche Graphique, après une trajectoire d’intervenante sociale jeunesse d’une dizaine d’années. Licenciée en Philosophie et Lettres et Docteure en sciences sociales et politique, elle a publié deux monographies, Diplomate au pays des jeunes (Academia, 2019) et De la religion que l’on voit à la religion que l’on ne voit pas (Presses USL-B, 2018) issues de recherches doctorales et postdoctorales sur les politiques de prévention et le travail social, les jeunesses urbaines, les masculinités et féminités marginales postcoloniales, l’épistémologie pragmatique.
